mercredi 1 septembre 2010

VIVE LE CANCER !!!



Je ne parle pas là de ceux qui viennent de nous quitter, Giraudeau, Pingeon, Corneau dont le dernier film "Crime d'amour" est excellent. Qu'il leur soit rendu hommage ainsi qu'à tous les autres, anonymes, qui nous montrent l'exemple du courage et de la dignité.

Je parle du dernier film de Bertrand Blier: "LE BRUIT DES GLACONS"
C'est à mon avis le meilleur des films de Blier.
On y retrouve comme à l'habitude le ton grinçant, le mauvais goût, la provocation, les coqs à l'âne, les outrances qui lui sont coutumiers.
Les acteurs y sont au mieux de leur forme: Dupontel plus horripilant que jamais, la trop rare Myriam Boyer d'une présence remarquable, Dujardin qui cache sous sa barbe (qui lui va ma foi fort bien) un talent qui s'affirme davantage à chaque film.
Il y a la superbe mise en scène qui atteint là des sommets. Huis-clos dans une maison cernée de clôtures, de portails en fer, mais baignée dans le soleil et la nature, des scènes que l'on entrevoit par des ouvertures sans portes, des escaliers de pierre, des terrasses, des vides...
Une magnifique bande son qui va de Couperin à Ravel en passant pas Brel, Leclerc et l'excellent Eddy Louiss.
Et puis surtout, quelque chose de nouveau chez Bertrand Blier: un océan de tendresse, un souffle de vie intense. Il a trouvé pour incarner tant de beauté, tant d'humanité, tant de chaleur, tant de douceur une actrice que j'ignorais, Anne Alvaro qui sublime l'image et le film.
Il faut aller voir ce film ne serait-ce que pour un travelling d'anthologie: la lente montée d'un escalier de pierre, au son d'une chanson de Félix Leclerc, qui aboutit au sujet même du film: LA TENDRESSE, LA VIE !

mercredi 31 mars 2010

L'ARNACOEUR de Pascal Chaumeil


Synopsis: les tribulations d'un "briseur de couples" à gages
Acteurs: Vanessa Paradis, Roman Duris, Julie Ferrier, François Damiens

Vous avez aimé les comédies sentimentales style "Pretty woman", "Nuits blanches à Seattle", "Quand Harry rencontre Sally", ...? Oui? Alors aller voir "L'arnacoeur", c'est une parfaite réussite du genre.
Les paysages sont beaux (Monaco et la Côte), la photo est lumineuse. Les acteurs sont brillants et au mieux de leur forme. Vanessa Paradis a mûri et n'en a que plus de charme; Roman Duris est craquant et au mieux de sa forme dans un rôle mi-tendre, mi-comique, le couple Ferrier/Damiens fonctionne à merveille dans des scènes désopilantes, etc..
Pascal Chaumeil, plutôt spécialiste de series-télé réussi là une très,très bonne comédie qui vous mettra du soleil plein la tête (et on en a besoin)

WHITE MATERIAL de Claire Denis


Synopsis: malgré la guerre civile qui couve dans un pays d'Afrique, la propriétaire d'une plantation de café refuse d'abandonner son exploiration.
Acteurs: Isabelle Huppert, Christophe lambert, Nicolas Duvauchelle

Pas de récit, pas d'histoire dans ce film. Juste des silouhettes qui "vivent" dans un temps suspendu où l'on sent une vague menace. Tout semble calme, mais la violence est là, les êtres sont là mais sans consistance. Même la très charnelle Isabelle Huppert devient presque diaphane dans sa petite robe de toile.
Sentiments étranges que procure ce film: attentes, agacement, étouffement, malaise...
Si c'était là le propos de Claire Denis, c'est parfaitement réussi.

DREAM de Kim Ki-duk


Synopsis: les rêves d'un homme se réalisent par le truchement d'une jeune somnambule

Après l'extatique "Printemps,été,automne, hiver...et printemps",l'astucieux "Locataires" et le troublant "l'Île", Kim Ki-duk nous parle ici des liens entre le rêve et la réalité.
Ce n'est pas le meilleur de ses films mais on reconnaît ici son talent qui sait, par des moyens simples, exprimer des choses complexes. Ici, l'image est fractionnée par des tentures transparentes qui voilent les choses, nous les suggèrent et les opposent à la réalité la plus crue.
Ce jeu pervers entre le rêve et la réalité aboutit à des extrêmes. Les rêves ne cesseront que lorsque la réalité disparaîtra... à moins que ce ne soit l'inverse.

mercredi 24 mars 2010

BLANC COMME NEIGE de Christophe Blanc (sic)


Acteurs: François Cluzet, Olivier Gourmet, Louise Bourgoin
Synopsis: Un homme au sommet de sa réussite sociale, voit sa vie basculer à la mort de son associé.

Thriller à la mécanique implacable. Le héros, confronté à la maffia de l'Est, ne prend jamais la mesure de ce qui lui arrive et se trouve embarqué de plus en plus loin dans la peur et la violence.
Cluzet convient parfaitement pour ce rôle tendu, nerveux, paumé.
Olivier Gourmet dans un rôle un peu différent de ceux dans lesquels on a l'habitude de le voir est excellent.
Louise Bourgoin a encore quelques raideurs dans le jeu. Il faudrait qu'elle retrouve l'aisance qui lui a valu son succès sur Canal+
Quant à moi, je n'ai pas été bon dans mon rôle de spectateur et j'ai eu beaucoup de mal à "entrer" dans le film.

LE TEMPS DE LA KERMESSE EST TERMINE de Frederic Chignac


Acteurs: Stephane Guillon, Aïssa Maïga
Synopsis: A cause d'une panne de voiture, un homme se retrouve coincé dans un village africain situé au milieu de nulle part

Ce film est porté essentiellement par Stéphane Guillon, excellent, mais dont il faudra attendre un rôle très différent pour pouvoir juger si c'est un bon acteur.
Il incarne "l'homo occidentalus" moyen, qui n'a qu'une hâte, se tirer du guépier où il s'est fourré. Il utilise les hommes du village comme des moins que rien pour l'aider à faire redemarrer sa voiture. Pour tuer le temps il couche avec la belle africaine du village.
Elle a le même objectif: sur ordre du chef de village, partir pour aller en France et permettre ainsi au village de survivre.
Incompréhension totale entre ces deux êtres. Pas ou peu de sentiments, juste deux utopies qui se confrontent. Utopie du blanc qui croit faire partie d'une race supérieure; utopie de l'Afrique qui s'imagine que le salut se trouve en Occident.
Ce film est à mon avis "à manier avec des pincettes". j'en veux pour preuve la réaction de la salle au dialogue suivant:
Lui:"Non, tu ne viendras pas en France, tu y serais mal. Et d'ailleurs tu ne saurais rien faire"
Elle:"Je fais le riz"
Hilarité dans la salle!!!
Il y a encore beaucoup de boulot pour qu'on arrive à accepter des valeurs différentes des nêtres. Tiens, une idée: si on lançait un débat sur "les identités internationales"

jeudi 18 mars 2010

ACHILLE ET LA TORTUE de Takeshi Kitano


Synopsis:Parce que tout petit déjà il aimait dessiner,un homme consacre sa vie à la peinture. Jamais admis comme peintre de talent il entreprend, avec sa femme, une quête de reconnaissance artistique qui l'entraîne dans un grand n'importe quoi.
Acteurs: Takeshi Kitano plus d'autres

Kitano, j'adore!
Cet homme à la gueule étrange (la moitié du visage paralysé à la suite d'un accident de moto) est un touche à tout de génie, vénéré au Japon. Peintre, cinéaste, poète, romancier, animateur télé (dont des jeux improbables), tout lui réussi. Elevé à la dure par un père "yakuza" obligé de travailler pour gagner sa vie et une mère de condition modeste qui le battait pour qu'il travaille bien à l'école, il intègre petit à petit le monde du cinéma, d'abord en tant qu'acteur, puis en tant que réalisateur. Deux chef-d'oeuvres à son actif: "Sonatine" et l'excellentissime "Hana-Bi".
En tant qu'acteur, il vole la vedette à tout le reste du cssting et cela sans exprimer quoi que ce soit ni par des jeux de physionomie ni par des mots.
En tant que réalisateur, il porte en lui le Japon et tous ses films parlent de ce pays "détonant" où l'on voit des hommes cravatés travaillant comme des malades que l'on trouve le soir vautrés sur le trottoir après des soirées "saké" quotidiennes, des femmes gardiennes redoutables du cercle familial qui n'arrêtent pas de hanter magasins et restaurants avec des copines, des ados portant toute la journée l'uniforme de leur collège et dès l'école terminée se transforment en personnages de mangas ou en "barbies" érotiques, d'immenses tours enserrant des petites rues bordées des maisons traditionnelles en bois et papier et des temples zen, une foule immense qui se déroule sans heurt et de tout ce mélange explosif ressort un sentiment de paix profonde.

Voilà le cinéma de Kitano: violence, tendresse, auto-dérision. Ce film, excellent, n'y échappe pas. A voir!

NORD de Rune Denstad


Les tribulations d'un norvégien parcourant le pays à la recherche d'un enfant qu'il n'a jamais vu.
Le "JOURNAL" maître à penser de ce qui est bon ou mauvais en matière de culture est très élogieux à propos de ce film: loufoque, baroque, poétique, métaphysique, ...
Eh bien moi, l'amateur de cinéma lambda, j'ai trouvé ce film très chiant, sinistre et insipide.

jeudi 11 mars 2010

EDITO


Je suis en retard!!!
C'est la faute à Oscar.
Comment? notre brillant Audiard
Bardé de ses César n'apparait nulle part?
Comment? notre belle Cotillard
Spécialiste du mime de chanteuse de trottoir
Auréolée de Cesar et d'Oscar
N'est pas promue Reine des Stars?
J'en suis hagard,
J'erre dans les rues au hasard
Et prie Saint Pierre et Saint Lazare
De me réveiller de ce cauchemard.
Voilà, je vous le dis sans fard
L'unique raison de mon retard.

UNE EDUCATION de Lone Scherling


Synopsis: une brillante adolescente qui se prépare à entrer à Oxford rencontre un homme plus âgé qu'elle qui l'initie à une vie luxueuse et aisée.
Acteurs: Carey Mulligan, Peter Sarsgaard
Vous avez dit:"comédie"? C'en est une assurément, mais d'un excellent niveau. Pas de temps mort, excellente réalisation, humour et chic très british, acteurs parfaits notamment "Minnie" qui fait penser à Audrey Hepburn et que l'on a déjà vu dans de nombreux films dont le très beau "Orgueil et préjugés".
Vous avez dit:"comédie"? Eh bien non car le fameux "happy end" de ce genre d'exercice n'est pas du tout ce que l'on attend et donne au film un petit goût amer qui fait tout son charme.

SHUTTER ISLAND & THE GHOST-WRITER





Difficile de dissocier ces deux films:
SHUTTER ISLAND de Martin Scorsese et
THE GHOST-WRITER de Roman Polanski
Voilà deux films à mon sens parallèles tout en étant très différents.
Tous deux relatent un affrontement entre deux hommes, DiCaprio/Kingsley pour l'un McGregor/Brosnan pour l'autre tous quatre excellents dans leurs rôles respectifs.
Tous deux se déroulent sur une île, espace clos.
Tous deux montrent le côté obscur des êtres et des choses, psychologique pour le premier, politique pour le second.
Tous deux sont réalisés par deux grands metteurs en scène au mieux de leur talent.
Tous deux se réfèrent consciemment ou inconsciemment à leur maître, Sir Alfred Hitchcock.
Je ne peux guère en dire davantage sans déflorer ce qui en fait deux grands films: la découverte progressive de la réalité qui entraîne une énorme tension.
Voilà très longtemps que l'on n'a pas eu l'occasion de voir des films de ce niveau.
Je vais quand même vous avouer que j'ai une petite préférence pour Shutter island qui va au plus profond du côté obscur de l'âme et vous entraîne dans le vertige de la folie.

mercredi 3 mars 2010

EDITO


"Nul n'est prophète en son pays" disait le Sage". Eh bien le Sage ne connaissait pas Jacques Audiard qui a tout raflé aux Cesars y compris le prix de la meilleure technicienne de surface.
Je trouve que les professionnels ont été pour le moins paresseux cette année. Il y avait "Welcome", "Le rapt", Vincent Lindon, Dominique Blanc, Florence Loiret-Caille, etc... Les professionnels ont ils voulu faire pression sur le jury des Oscars? Nous serions une fois de plus dépendants des américains, ou s'agirait-il de copinage? En tout cas, c'est décevant. Quant à Jeanne Balibar pour qui j'ai eu jusqu'à présent beaucoup de respect, elle ne me plait guère dans le rôle de "Peggy".

Au programme cette semaine, deux vies de femmes bien différentes comme vous allez le voir.

LA TISSEUSE de Wang Quan An


Acteurs: Yu Nan, Cheng Zhengwu
Synopsis: La vie, brève, d'une ouvrière dont le mari distant et le fils ne la satisfont pas

L'héroîne, soumise à un rythme infernale dans l'usine de tissage où elle est ouvrière,vie une vie monotone, sans but et peu satisfaisante. Son mari, au chômage et devenu marchand de poissons ne la satisfait pas. Son fils, soit disant doué pour le piano, ne la comble pas davantage. Elle traîne ainsi sa vie lorsqu'elle découvre qu'elle est atteinte d'une maladie incurable et qu'elle n'a plus que quelques mois à vivre. Elle tente de réagir en reprenant contact avec son premier amour avec lequel elle passe un week-end au bord de la mer. A son retour, elle est hospitalisée et meurt.
Wang Quan An (Le mariage de Tuya) parle souvent de la mort. Ici, il parle non seulement de la mort mais d'une vie vide, inutile, sans idéal, sans rien.
C'est fait avec beaucoup de talent et l'on se laisse imprégner par cet immense vide, par cette certitude qu'une vie ne sert à rien.
En sortant du cinéma, l'eau du canal était grise, le ciel était bas, le vent poussait des sacs plastics aux couleurs délavées, la pluie était froide. En rentrant chez moi, je me suis aperçu que je n'avais plus de pain. Heureusement, je n'avais pas de cyanure sous la main.

LA REINE DES POMMES de Valérie Donzelli


Acteurs: Valérie Donzelli, Jérémie Elkaïm,...
Synopsis: Une jeune femme est dévastée car son grand amour l'a quittée. Pour oublier, une cousine lui conseille de multiplier les aventures

Voilà ce que j'appelle un film "surprise". Bonne, très bonne en l'occurence. Cela commence par Charles Trenet, se poursuit pas Mozart et se termine par Biolay. Et nous voilà dans une ambiance légère. Tout au long de ce film et au fil de ses rencontres l'actrice-réalisatrice n'arrête pas de pleurer à chaudes larmes son amour perdu. Mais c'est drôle, tendre, frais, un brin coquin, bref, un film qui vous met de bonne humeur.
Tous les acteurs jouent à merveille cette petite comédie bien ficelée qui parle d'apparences, de faux-semblants, de vision déformée par son humeur du moment.
Bref, j'ai passé un excellent moment (et je n'étais pas le seul, vu les réactions de la salle pleine à craquer).
Que c'est bon le cinéma qui ne se prend pas la tête et... "la petite tisseuse du dessus peut bien aller se rhabiller" (désolé)

mercredi 24 février 2010

LA REGATE de Bernard Bellefroid


Synopsis: un adolescent de 15 ans tente de fuir la violence paternelle par le sport, en l'occurence, l'aviron
Acteurs: Joffrey Verbruggen, Thierry Hancisse, Sergi Lopez et Pénélope Lévêque

Bernard Bellefroid, jusqu'alors spécialiste de documentaires, avait précédemment fait un film sur la violence au Rwanda. Il traite là de la violence familiale, celle entre un père et un fils. Sujet difficile, relativement peu traité au cinéma et "casse-gueule".
Bellfroid a presque entièrement réussi cette gageure.
Réussi par la vérité des personnages remarquablement interprétés par Joffrey Verbruggen (Alexandre, l'adolescent) et Thierry Hancisse (le père que l'on a pu voir récemment dans "Un soir au club").
Réussi par le contraste entre les scènes sombres, closes, presque intra-utérines des relations entre père et fils et celles lumineuses des bords de Meuse où Alexandre tente d'échapper à l'emprise de son père.
Réussi par la façon dont Bellefroid traite du sujet. Certes le pére est violent, mais c'est aussi un homme débordant de tendresse; certes le fils est en demande de tendresse mais refuse systématiquement toutes les tentatives de son père.
Un peu moins réussi par certains côtés convenus notamment la fin un peu prévisible.
Au-delà de cet affrontement père-fil, ce beau film parle avec beaucoup d'intelligence et de tendresse de la difficulté qu'ont les hommes (ici le père) à montrer leur sensibilité, à parler de leurs manques. Education, poids des stéréotypes de la société ? Cela fait des hommes blessés qui ne peuvent plus s'exprimer que par la violence.
Ce film est peut-être une tentative d'explication des horreurs que l'humanité connaît, comme au Rwanda par exemple.

mardi 23 février 2010

L'AUTRE DUMAS de Saffy Nebbou



Acteurs: Gérard Depardieu, Benoît Poelvoorde, Mélanie Thierry, Dominique Blanc, Catherine Mouchet...
Synopsis: Auguste Maquet, nègre d'Alexandre Dumas tombe amoureux d'une jeune admiratrice de Dumas et se fait passer pour lui...

Film sans surprise, dont le réel intérêt réside dans le jeu des acteurs. Alexandre Dumas entre bien dans la peau de Gérard Depardieu (à moins que ce ne soit l'inverse), Poelvoorde est très bien dans ce rôle d'homme envieux, aigri, vivant à l'ombre d'un géant, Mélanie Thierry est fraîche.
Mais ce que j'ai adoré ce sont les deux personnages de femmes mûres tenus par Dominique Blanc et Catherine Mouchet. Ce sont elles qui mènent la barque dans ce film. C'est un régal de voir ces deux excellentes actrices qui s'en donne à coeur joie dans ces rôles de femmes énergiques, acides, virevoltantes. Grâce à elles deux, ce film évite le côté convenu et popote qui le menaçait.

mercredi 17 février 2010

C'EST ICI QUE JE VIS de Marc Recha


Dans ma petite tête de piaf je me suis dis:" Cet hiver est interminable, il fait froid, il fait gris. Je vais aller au cinema voir des oiseaux qui chantent et qui plus est en Espagne!" C'est donc le coeur léger et plein d'espoir que je me dirigeais vers le MK2 Beaubourg.
Je m'installe, il fait bon, je me sens "benaise" comme on dit en Champagne. La salle s'éteint, l'écran s'allume et là, que vois-je?(dans le désordre): un oiseau en cage qu'on force à chanter, une banlieue pourrie, un ado muet, des baskettes trouées, les coucougnettes de Sergi Lopez, un autre qui se les gratte, des chiens cons qui courent comme des malades après un leurre, un renard pelé, etc...
Et certains critiques appellent ça de la poésie !!!
Beurk, beurk...

LE TEMPS DES GRÂCES de Dominique Marchais


Ce film documentaire, enquête sur l'agriculture et le monde rural d'aujourd'hui, est à voir absolument.
Comme l'a déjà fait Depardon, ce film fait un état des lieux du monde agricole. Mais il est bien plus que cela. Au travers d'interviews d'agriculteurs, d'agronomes, de scientifiques, d'écrivains, etc..., ce film, construit en patchwork, pose la question essentielle: le conflit entre la production industrielle de masse ou l'expoitation raisonnée des sols pour préserver non seulement la qualité des produits mais également l'avenir de notre planète.
Dit ainsi,cela peu rebuter. Mais, c'est à tout moment passionnant.
On peut, si l'on en a envie, faire le reproche à ce documentaire d'être un peu à sens unique: le salut est dans l'agriculture biologique. A vous de juger.
Mais la qualité de ce documentaire c'est d'éviter les clichés. Vous ne verrez pas ici une nature idyllique à la Rousseau. Les paysages nous sont présentés tels qu'ils sont, sous un ciel gris, sous la pluie, dans les brumes avec des trouées lumineuses, bref la réalité.Mais curieusement, cette réalité nous emmène loin, vers les premiers âges, lorsque la nature était encore peulplée de phénomènes incompréhensibles et terrifiants pour l'Homme. En témoigne la dernière image, des vaches en contre-jour, s'abritant de la pluie sous des arbres. J'y ai ressenti la même émotion que lorsque j'ai visité Lascaux ou Pech'merl.
A voir

mercredi 10 février 2010

LE REFUGE de François Ozon


Acteurs: Isabelle Carré, Louis-Ronan Choisy, ...
Pitch: Après la mort par overdose de son compagnon, Mousse (Isabelle Carré) toxicomane et enceinte part se réfugier dans une maison un peu isolée, proche de la mer.

Pour ce film, François Ozon voulait une actrice réellement enceinte pendant le tournage. Il a choisi Isabelle Carré.
Il a tourné avec une petite équipe; ils étaient huit sur le plateau, acteurs compris.
Et cela donne un film que je trouve magnifique.
Cette maison "refuge" est chrysalide, Mousse est doublement chrysalide, de l'enfant qu'elle porte et d'elle-même, le personnage de Louis-Ronan Choisy lui aussi est en train de s'éveiller à lui-même.
Tout est en suspens, en attente dans ce film. Peu de mots, la caméra, par de multiples gros plans, fouille le visage intense d'Isabelle Carré. Pour traduire la lente quête d'eux-même des personnages, Ozon joue avec des images doubles de miroirs qui depuis Cocteau "réfléchissent".
Ozon sait magnifiquement traduire la douceur, la force, la sensualité de Mousse.
Je peste souvent contre les films français nombrilistique et/ou indigents.
Voilà un film intimiste parfaitement réussi.

A SERIOUS MAN d'Ethan et Joel Coen


Acteurs: Michael Stuhlbarg, Richard Kind
Pitch: Larry, membre d'une communauté juive d'une petite ville des Etats-Unis, voit sa vie partir en quenouille: divorce imminent, enfants indifférents, situation professionnelle en suspens,...

Je n'ai beaucoup aimé ce film. Il n'y a rien de très original, le scénario part dans tous les sens, impression d'avoir déjà vu plusieurs scènes. J'ai du mal avec les films des frères Coen. je ne sais pas jamais s'il faut crier au génie ou si c'est n'importe quoi. Dans le cas présent, c'est plutôt cette deuxième possibilité.

EDITO


Triste semaine avec la disparition de Pierre Vaneck et de Georges Wilson. Même s'ils ont tous deux une filmographie impressionnante, c'est surtout le théâtre qui les a animés en tant qu'acteurs et, pour ce qui concerne Georges Wilson,pilier du TNP, la mise en scène.
Je voudrais joindre à cet hommage, Roger Guerin, excellent trompettiste de jazz,qui a joué avec les plus grands, Quincy Jones, Dizzy Gillespie, Martial Solal, Michel Legrand et Django Reinhardt.
"Salut les artistes"

mercredi 3 février 2010

ERRATUM


Eh bien voilà! tous ces gros personnages m'ont mis la tête à l'envers et mes textes aussi. En fait, il faut lire dans l'ordre: l'Edito, La merditude des choses, Sumô et Océans.

OCEANS de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud


Acteurs: inconnus (dont certains très gros)
Pitch: "Que d'eau, que d'eau"

Pas d'inattendu dans ce genre de documentaire. On sait ce que l'on va voir, on en prend plein les yeux, on rêvasse un peu et l'on en sort paisible.
Rien à dire non plus. Allez voir ce film, ne serait-ce que pour compléter la trilogie; après la Terre et ses insectes, le Ciel et ses oiseaux, voici la Mer et ses poissons.
Jacques Perrin et son complices font un travail remarquable. Et puis j'ai une tendresse particulière pour Jacques Perrin. Avec ses airs d'éternel gamin ce monsieur est devenu un grand producteur. Bravo !

SUMÔ de Sharon Maymon


Acteurs: inconnus
Pitch: en Israël, Herzl perd son emploi parce qu'il est trop gros. Plongeur dans un restaurant japonais, il découvre le Sumô et décide de monter une équipe avec ses copains aussi imposants que lui.

Attiré par la "bande-annonce" pleine d'humour et ayant envie de quelque chose de "léger" (?!*§?) après avoir vu "La merditude..." j'ai été voir ce film le coeur guilleret. Patatras (ou plutôt "patapouf"), seule est drôle la bande-annonce. Le reste (et c'est long un reste) n'est qu'un fade copier-coller de "The full monty".

LA MERDITUDE DES CHOSES de De Helaasheid Der Dingen


Acteurs: inconnus pour la plupart
Pitch: un ado de 13 ans, Gunther, vit avec son père et ses oncles qui passent la majorité de leur temps au café
Atmosphère irrespirable. Ces sous-hommes qui ne pensent qu'à picoler, forniquer jouent les "hommes", les vrais de vrais, ceux qui sont costauds, qui ne se laissent pas marcher sur les pieds et qui sont fiers d'étaler leur connerie. Au milieu de ça, Gunther essaye de vivre sa vie d'adolescent avec ses rêves, ses peurs, ses timidités. Mais que faire parmi ces "hommes" qui passent du café à la prison, de beuveries en beuveries et qui meurent jeunes, suant l'alcool par tous leurs pores.
Toute cette ambiance glauque, poisseuse, brutale est magnifiquement rendue. Pas d'espoir. Les prises de vues sont "serrées" dans des décors trop petits pour ces hommes qui tiennent un place considérable. Quasiment pas d'extérieurs.
Si, à la fin où Gunther, devenu écrivain et adulte, apprend à son fils à faire du vélo sur une route de campagne déserte; vague lueur d'espoir pour conclure ce film étouffant.

EDITO


Tous les ans c'est la même chose; arrivé février, on commence à trouver que tout un hiver c'est long. D'autant plus que cette année nous n'avons pas été gâté: grand froid, pluie, ciel bas et gris, neige, grippe h1n1 (coulé !).
Vous avez vu le temps hier? Une horreur!
Et pourtant, quelle belle journée pour moi et quelques amis. Rosette, comme elle le fait tous les mois, nous avait convié à aller au cinéma ensemble voir "Océans". Je parlerai de ce film ci-aprés. Mais, dès à présent, je veux vous dire que ces rencontres mensuelles sont des moments de pur bonheur. Nous voyons un film et après la séance nous nous retrouvons dans un café pour parler du film, mais surtout pour papoter, juste pour le plaisir, juste pour découvrir les autres, juste pour se sentir bien.
C'est là toute la force de l'Association "Place des Fêtes". Elle sait créer ces instants magiques.

mercredi 27 janvier 2010

EDITO


J'espère que vous avez pu profiter des séances de rattrapage offertes par Télérama. Il y avait une kyrielle d'excellent films à voir si on les avait ratés à leur sortie.

Cette semaine j'ai vu du très bon et du moins bon; une semaine normale sommes toutes.

Vous avez vu? Le blog s'est fait une petite copine: l'Association Place des Fêtes. N'hésitez pas à aller voir son site tout frais, tout beau. Si de votre côté vous voulez créer des liens avec "Vu au cinéma" faites-le moi savoir.

Tim Burton est nommé Président du jury du prochain Festival de Cannes. Ca risque d'être jouissif bien que la sélection officielle semble un peu tristounette.

Notez dès à présent que "Rosette" va nous emmenez au cinéma le mardi 2 février.

Bonne semaine à tous.

UNE PETITE ZONE DE TURBULENCES d'Alfred Lot


Acteurs: Michel Blanc, Miou-Miou,Mélanie Doutey, Gilles Lelouch, Cyril Descours
Pitch: une famille bobo traverse une période de crise.

Je ne sais pas quoi vous dire de cette comédie la plupart du temps ratée. Michel Blanc est parfois drôle en hypocondriaque, Miou-Miou est très mimi dans son rôle d'épouse légèrement adultère, Gilles Lelouch est très bien dans son personnage de condition modeste débarquant dans ce milieu bourge, aucun doute sur Mélanie Doutey, elle joue mal.
Qu'est-ce que je vais pouvoir vous raconter d'autre... Ah si! je vais vous parler de ma voisine; pas celle dont je vous ai déjà parlé à propos d'Une vie toute neuve" et qu'il faudra que je vous présente mieux à l'occasion. Non, je veux vous parler de ma voisine de "Starmania" que j'avais été voir il y a pas mal d'années au Casino de Paris. Devinerez-vous qui était ma voisine en ce dimanche après-midi? Non? Eh bien, c'était Miou-Miou! Qu'est-ce qu'elle était ( elle l'est encore) mignonne. Nous échangeâmes un regard. Je l'a sentie troublée à tel point qu'elle n'a pas pu m'adresser un mot par la suite. Entre Miou-Miou et Mimi tout était possible! Une grande histoire était en train de naître; nous aurions sillonné les océans la main dans la main, nous aurions construit un nid de tendresse sur les plages de l'île Maurice, nous aurions.... Je me suis réveillé alors que le générique de fin se déroulait sur un écran tout noir. Chienne de vie !?!

COMPLICES de Frédéric Mermoud


Acteurs: Emmanuelle Devos, Gilbert Melki, Nina Meurisse, Cyril Descours
Pitch: deux flics enquêtent sur le meurtre d'un jeune homme dont on découvre qu'il se livrait à la prostitution.

Au vu du scénario, on se dit que cela va être un polar de plus, qui plus est français. Rien qui tente vraiment sauf si l'on a rien d'autre à faire et qu'il fasse très mauvais.
C'est un tort.
Ce film est construit en parallèle.
Deux couples; un couple d'adultes, deux flics désabusés joués par Emmanuelle Devos et surtout Gilbert Melki parfait dans ce rôle. Un couple de jeunes qui rêvent d'une vie meilleure mais s'enlise dans la prostitution et l'horreur. Là aussi la distribution est réussie: Cyril Descours, nerveux, tendu, prêt à tout pour s'en sortir; Nina Meurisse, jeune fille prête à tout par amour. Son visage lunaire, son regard de myope convient à ce personnage partagé entre espoir et mal-être.
Parallèles aussi le déroulement de l'enquête et la découverte des faits tels qu'ils se sont passés.
Ambiance noire, scènes violentes de sexe et de crime, monde triste et désabusé, fin ambigüe. Est-ce cela qui m'a plu? Je n'en sais rien, mais j'ai bien aimé ce film.

mardi 26 janvier 2010

INVICTUS de Clint Eastwood


Acteurs: Morgan Freeman, Matt Damon, Scot Eastwood
Pitch: En 1995, Nelson Mandela utilise la Coupe du Monde de rugby qui a lieu en Afrique du Sud pour fédérer noirs et blancs.

Première scène: une route, à droite une pelouse sur laquelle des blancs jouent au rugby, à gauche un terrain vague où de jeunes blacks jouent aux foot.
(Presque) dernière scène: un petit black et des flics blancs ... je ne vais quand même pas vous raconter tout le film. Sachez juste qu'entre ces deux scènes M. Eastwood nous donne une leçon de cinéma. Aucun plan inutile, scénario tiré au cordeau, acteurs habités par leur personnage (excellentissime Morgan Freeman), scènes de rugby qui vous emmênent sur le terrain au coeur de la mêlée, images lumineuses... Rien que du bonheur!
Certes, les empêcheurs de tourner en ovale vous dirons que la réalité a été moins glorieuse qu'il n'apparaît dans le film, que la Coupe du Monde 1995 a été truquée (essai refusé à la France en demi-finale, All Blacks intoxiqués avant la finale), que Le parcours de Mandela n'a pas été aussi simple, que tout le monde est trop beau, trop gentil,que la solution de l'apartheid ne se résume pas à un match de rugby...
Laissez-les dire.Le cinéma n'est pas que politique ou psychologique; c'est avant tout un spectacle et croyez-moi, là c'est du grand spectacle.

mercredi 20 janvier 2010

EDITO


VU AU CINEMA a 8 jours. Il se porte bien et est très heureux des visites qu'il a reçu. Certaines personnes ont semble-t'il du mal à communiquer avec lui. Il ne faut pas lui en vouloir, il est encore petit. Je pense qu'il va très vite apprendre.
Merci à "frenchko" de nous rappeler le combat du Mélies à Montreuil. C'est vrai que le cinéma c'est des films mais aussi des salles. Il faut absolument maintenir ces salles qui proposent des films hors des grands circuits ou sont les gardiens d'une mémoire du cinéma.
Eric Rohmer, ce fin cinéaste est mort. Merci pour ses films.
Cette semaine, j'étais d'humeur francophile; deux films français, un film belgo-etc... Sentiment parfois d'avoir perdu mon temps.

Mr NOBODY de Jaco Van Dormael


Souvenez-vous de "Toto le héros"! qui pensait qu'on lui avait volé sa vie et imaginait ce qu'elle aurait pu être.
Mr NOBODY aborde un sujet similaire: qu'elle aurait été ma vie si j'avais fait tel ou tel choix à tel ou tel moment. Du coup, tout devient possible. Ce film explore tous ces possibles tous intéressants et tous valables.
Partant de là, Van Dormael, comme dans "Toto le héros",construit son film en mosaïque avec un rythme étourdissant. Ce ne sont plus des fash-back mais des touches de vies, qui vous touchent, vous émeuvent, vous font rire, qui sont sans doute des petits morceaux de vos vies. Le temps se plie, se tort, se déploie, se rétrécit, par en vrille, se Moebius (ça c'est pour faire l'intéressant).
On est pris dans un tourbillon, où les trouvailles, les fulgurances se succèdent à un rythme effréné. Certains disent que c'est un peu long. peut-être, mais où faire des coupures dans ce flot continu d'inventions cinématographiques.
Je comprends qu'on puisse ne pas aimer ce film; pour moi cela a été une pure jouissance jubilatoire.

LA DAME DE TREFLE de Jérôme Bonnell


Voilà un jeune réalisateur (33 ans) intéressant qui a le talent de créer des atmosphères. Peut-être avec vous vu "Le chignon d'Olga" ou "J'attends quelqu'un" où Jean-Pierre Darroussin était magnifique.
Là aussi il y a une très brève apparition de J-P Darroussin en vilain-méchant un peu caricatural.
Le scénario, inspiré d'un fait divers, est simple: un frère et une soeur,borderline,sont livrés à eux-mêmes, et vivent une relation fusionnelle jusqu'au jour où ça dérape.
Rien de bien original: petit loser, jeune nana hyper-excitée, etc...
Mais ce qui est intéressant dans ce film c'est la façon dont Jérôme Bonnell crée des ambiances. Maison paumée complètement bordélique, bar surpeuplés, surchauffés, poisseux, paysages vides.
Si vous avez un peu de temps, allez voir ce film,ne serait-ce que pour encourager le réalisateur à continuer de creuser son sillon.

LE BEL AGE de Laurent Perreau


Une jeune fille vit chez son grand-père... vous connaissez la suite puisque ce film, nous l'avons vu de milliers de fois.
Je n'allais pas voir ce film pour le scénario mais pour voir M.Piccoli si rare et découvrir peut-être une révélation, Pauline Etienne. Tous les deux jouent bien mais dans des rôles convenus: le vieux sage bourru et désabusé au coeur tendre, l'ado révoltée qui pique sa crise toutes les 30 secondes.
Voilà l'exemple typique du film français qui rabache des histoires nombrilistiques sans intérêt.
Comme disait le gardien de chèvre: "Circulez, y a rien à voir".

mercredi 13 janvier 2010

LES CHATS PERSANS de Bahman Ghobadi


Des jeunes musiciens iraniens décident de monter un groupe de musique underground et, faute de pouvoir se produire à Téhéran, ils envisagent de se produire en Europe.
C'est tout? Oui, mais il faut courir aller voir ce film.
D'abord l'ambiance de Téhéran où les moyens d'expression sont contrôler voire censurés. Il s'ensuit une atmosphère tendue, des dialogues bavards comme des incantations pour se libérer de ce poids.
Les jeunes acteurs, inconnus, semblent y jouer leurs vies et sont plus vrais que nature.
Et puis, la musique! Omniprésente, superbe, allant de l'undergroud le plus "under" possible au folklore iranien magique.
Encore une fois, mettez ce film dans vos priorités. C'est une vraie leçon de liberté à tout prix!

UNE VIE TOUTE NEUVE de Ounie Lecomte

Séoul 1975. Une petite fille de 9 ans, Jinhee, est abandonnée par son père dans un orphelinat de religieuses catholiques. Commence alors pour elle, le temps de l'attente. Dans l'espoir du retour, elle refuse toute tentative d'adoption; elle cherche la cause de cet abandon et culpabilise; elle noue quelques amitiés qui se défont lorsque ses petites amies trouvent une famille d'accueil. Elle en vient à faire un simulacre de suicide et on la perd dans la foule d'un aéroport.
Magnifique !!!
Cela est filmé avec une extrême pudeur, sans effet de caméra, avec peu de mots. La frimousse de cette petite fille exprime tout (dommage que des raisons techniques m'empêchent de mettre sa photo). Voilà, c'est simple, c'est beau.
Un conseil toutefois: apportez une ou deux boîtes de mouchoirs en papier. On ne sait jamais, des fois que vous soyez émus comme l'était ma voisine qui m'a pillée mon paquet de K.....x

BRIGHT STAR de Jane Campion



Au début du XIXéme siécle, à Londres, un jeune poète et une jeune fille, malgré les oppositions sociales et familiales, s'éprennent l'un de l'autre. Il décide de lui apprendre la poésie. L'amour devient passion. Il tombe malade et meurt à l'âge de 25 ans. Ce jeune poète n'est autre que John Keates, un des plus grands poètes romantiques dont les plus beaux poèmes furent inspirés par cette passion.
Jane Campion nous avait déjà décrit les feux de la passion dans la "Leçon de piano". Le cadre n'est plus ici les éléments déchaînés mais la campagne londonienne enchanteresse toute fleurie et pleine de papillons. Les intérieurs sentent la cire, le linge propre et le feu de bois. Elle est belle, lui est le beau jeune romantique ténébreux à souhait. Le directeur de la photo fait un travail superbe. Mais trop de beauté nuit. Plus le film avance, plus cela devient esthétisant, lénifiant, anesthésiant.
Bref je n'ai pas aimé ce film. Il faudra peut-être le revoir à la télé un dimanche d'hiver, devant une tasse de thé, à l'heure où l'esprit vagabonde dans un état un peu second.

lundi 11 janvier 2010

C'EST QUOI CE BLOG ?
Je ne suis pas un cinéphile averti ou un critique chevronné.Je ne sais rien du cinéma bulgare des années 40 et je ne connais pas le chef éclairagiste du dernier film mandingue.
Alors qui, que, quoi, dont, où ???
Je suis tout simplement quelqu'un qui très jeune a pris l'habitude d'aller au cinéma. Comme pour beaucoup d'autres de ma génération mon premier film fut "Blanche-Neige". J'ai maintenant beaucoup de temps disponible et je vais au cinéma régulièrement plusieurs fois par semaine.
C'est donc tout aussi simplement que j'ai eu envie d'exprimer ce que je pense des films que j'ai vu pendant la semaine.
Si cela vous intéresse, vous pouvez faire part de vos réactions.
Ce blog sera mis à jour le mercredi.